Itinéraire recommandé
L’œuvre du peintre aragonais Francisco de Goya est l’axe fondamental qui structure le discours expositif du musée.
En plus de 14 peintures, un dessin et les séries complètes des gravures de Goya, la peinture de l’époque de Goya est représentée dans le musée, avec des œuvres de certains des peintres les plus importants qui vécurent à cette période et connurent le succès, qui eurent une influence sur le peintre de Fuendetodos ou qui furent ses rivaux dans le milieu artistique de la cour espagnole ou de l’Académie Royale de Beaux Arts de San Fernando, de Giaquinto et Mengs à son beau-frère et maître Francisco Bayeu.
Niveau-1: GOYA Audiovisuels / Vestiges romains
Deux programmes nous introduisent dans l’œuvre de Francisco de Goya: la manière dont Goya «regarde» autour de lui, parfois reflétée dans ses autoportraits, est le fil conducteur de l’audiovisuel principal. Dans l’audiovisuel pour enfants, ces regards sont adaptés en utilisant des techniques mixtes d’animation 2D et 3D.
Saragosse, la seule ville au monde portant le nom de son fondateur (Caesar Augustus), fut fondée en l’an 14 av. J.-C. Les vestiges découverts nous renvoient à une structure rectangulaire avec des appuis pour des colonnes internes qui sont mises en rapport avec un espace d’aspect basilical.
Premier niveau: GOYA antécédents
À ce niveau, la peinture religieuse espagnole du Baroque, pleine de dévotion et émotivité, joue un rôle majeur, avec des œuvres représentatives du naturalisme (Leonardo, Castillo, Llanos Valdés) et du baroque décoratif (Cano, Escalante, Carreño, Moreno). Nous y trouvons aussi une bonne représentation du portrait et d’autres genres.
Dans la dernière salle sont exposées des toiles de peintres aragonais du baroque décoratif (Aybar, Berdusan, Rabiella), réalisées avec des touches de pinceau assurées et qui furent une référence pour Goya dans sa jeunesse.
Deuxième niveau: Salle GOYA
Le centre d’intérêt fondamental du musée est la figure de Goya. Dans la salle principale est exposée une magnifique sélection de tableaux religieux (La Gloire), de portraits (Autoportrait, Félix de Azara) et d’autres scènes (esquisse de 2 mai ou Charge des mamelouks, et Bal masqué sous un arc) où nous pouvons voir l’évolution de sa peinture de sa jeunesse à Saragosse au zénith de sa carrière en tant que peintre de la cour à Madrid. D’autres salles montrent des œuvres des références artistiques de sa jeunesse (José Luzán, Francisco Bayeu, Corrado Giaquinto, Anton Rafael Mengs), de deux de ses importants beaux-frères (Francisco et Ramón Bayeu y Subías) et d’autres importants peintres espagnols de l’époque.
Deuxième niveau: GOYA gravures
Goya est, avec Dürer et Rembrandt, une des figures clés de la technique de la gravure. Goya représenta sa production graphique dans plusieurs collections : Les Caprices, Les Désastres de la guerre, La Tauromachie et Les Disparates ou Proverbes. Chacune constitua un point clé dans un processus de recherche graphique et de création développé par Goya, dont l’apogée serait les lithographies de Les Taureaux de Bordeaux, où apparaît sa capacité d’apprentissage permanent et son sens de la modernité.
Le Musée Goya-Collection Ibercaja est le seul musée au monde à maintenir dans sa collection permanente les séries complètes de gravures de Goya.
Troisième niveau: GOYA héritage
Le troisième niveau commence par les suiveurs et les imitateurs de Goya et les artistes espagnols qui furent fortement influencés par la peinture de cet artiste. Est ensuite exposée une sélection du paysagisme espagnol du XIXe siècle. Les grands peintres aragonais (Unceta, Pradilla, Barbasán), ainsi que les trois grands sculpteurs aragonais du XXe siècle (Pablo Gargallo, Honorio García Condoy, Pablo Serrano) sont traités à part en raison de l’importance nationale et internationale de leur art.
Les peintres de l’école de Madrid, les peintres de Saragosse initiateurs de la peinture abstraite en Espagne (Santiago Lagunas, Fermín Aguayo et Eloy Laguardia) et d’autres peintres aragonais importants qui participèrent au triomphe de l’abstraction (Saura, Viola, Victoria) et sont des références de la peinture européenne, ferment le discours expositif, qui souhaite refléter la présence permanente de Goya dans l’art ultérieurn.